Fullmetal Alchemist de Hiromu Arakawa, Kurokawa Eds

J'aime beaucoup les mangas. Je n'ai longtemps pas eu le droit parental d'en lire ou d'en regarder aussi, adolescence oblige, me suis-je rebellée et ai-je commencé à me plonger dans cet univers. La France est le deuxième pays consommateur de ce genre graphique japonais qui a apporté un souffle nouveau sur le dessin et la bande dessinée en général malgré les grincements de dents des plus conservateurs. Je pense que chacun à sa place en ce monde du trait et Fullmetal Alchemist se trouve donc très légitimement dans ma liste. Très bien dessiné, il ne se distingue néanmoins pas par son invention graphique. Le scénario et les thèmes en revanche justifient à eux seuls qu'on recommande fortement cette œuvre autours de soi. Celui entre autre qui a retenu ma réflexion est celui qui tourne autours du questionnement sur les criminels de guerre. L'histoire particulière du Japon moderne et le scandale de l'ancien premier ministre Koizumi Junichiro rend le traitement de cette question par une artiste japonaise emblématique. Certains des personnages de ce manga à suspense et très bien ficelé, militaires ayant participé à un génocide, estiment mériter un jugement pour leurs actes. Ils tentent de prendre le pouvoir pour renverser le gouvernement martial et trouver dans leurs propres jugements l'accalmie de leur conscience. D'autres des thèmes chers à cette œuvre sont l'amour fraternel, la responsabilité et le danger que représente la technologie ( remplacé ici par l'Alchimie, une sorte de magie qui modifie la matière). La série se poursuit au Japon et a donné lieu à des adaptations en animé, films et livres.

FMA

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